Bilan humain et matériel
On a observé que le tsunami a touché de nombreux pays entraînant de nombreux morts. Le tableau ci-dessous montre l'étendue du bilan humain :
En Asie, il apparaît que l'Indonésie a été le pays le plus touché en nombre de morts et de disparus, en effet, l'épicentre du séisme à l'origine du tsunami a eu lieu à Sumatra. S'en suivent ensuite des pays côtiers d'Asie du Sri Lanka avec environ 4 fois moins de morts jusqu'au Bangladesh qui est plus éloigné ne faisant que quelques victimes.
Cependant, il faut ajouter à ce bilan un nombre encore supérieur de déplacés dans ces pays. Ainsi, on compte plus de 600000 de personnes déplacées seulement en Inde et plus de 500000 pour l'Indonésie ainsi que pour le Sri Lanka.
Le tsunami s'est également manifesté jusqu'en Afrique ce qui montre l'intensité du tsunami. Heureusement, le bilan est beaucoup moins important en Afrique sauf en Somalie où 5000 personnes ont été déplacées.
D'où un bilan total catastrophique atteignant plus de 225000 morts ou portés disparus et déplaçant le nombre considérable de plus de 1700000 personnes.
A ce bilan humain colossal, il faut également ajouter des bilans économiques, financiers, matériels et des besoins humanitaires.
Les pratiques agricoles ont été bouleversées par la salinisation des sols ( qui a causé la disparition des végétaux (arbres), désorganisé les cultures (riz) sur l'ensemble de la plaine littorale et entraîné une certaine pollution.
Une plantation détruite par la teneur en sel du sol
et les eaux marécageuses stagnantes de la région (cliché : P. Wassmer, février 2005)
Les activités liées à la mer ont été aussi gravement affectées : destruction de nombreux bateaux de pêche, de ports, des zones aquacoles. La catastrophe a également causé la destruction de l'ensemble des infrastructures (routes, réseau électrique, adduction d'eau). La disparition des routes a été un problème majeur pour la gestion de l’après catastrophe. Au Japon, les routes de bord de mer sont doublées d’un réseau dense de voies de communication, à l'inverse, ce n'est pas le cas au nord de Sumatra. La destruction du réseau de communication littoral a rendu les opérations de secours difficiles et a compliqué la reconstruction et le redémarrage de l’économie.
Disparition de routes, de tabliers de ponts et des petites îles et villages auxquelles ces infrastructures menaient. (cliché : mission Tsunarisque)
Il y a également eu un impact dans le domaine juridique et de la propriété des terres. De nombreux titres de propriété des terres ont disparu ou ont été endommagés dans la catastrophe. Dans ces circonstances et avec la mort d'un grand nombre de propriétaires légaux, il était très difficile de statuer sur la possession de la terre.
Peu après la catastrophe, les Nations unies ont rapidement estimé les besoins à 5 milliards de dollars. De nombreux pays se sont mobilisés afin d'aider financièrement les pays ravagés par la catastrophe, afin d'apporter une aide aux victimes ainsi qu'à plus long terme à la reconstruction.
Ainsi la contribution internationale au 5 janvier 2005 était la suivante :
Allemagne : 500 millions d'euros.
Arabie Saoudite : 7,4 millions d'euros.
Argentine : a promis 2,5 millions de pastilles pour rendre l'eau potable.
Australie : 27 millions de dollars US (20 millions d'euros), plus 5,7 millions de dollars débloqués par les gouvernements des différents États.
Cambodge : 30 000 euros.
Canada : va débloquer 29,5 millions USD (21,5 millions d'euros) portant le total de ses dons à 32,8 millions USD (23 millions d'euros). Par la suite, l'aide est doublé par le Canada, passant de 40 millions de dollars CAN à 80 millions.
Chine : 2,6 millions de dollars.
Corée du Sud : 50 millions de dollars.
Danemark : 1,3 million d'euros.
États-Unis : 350 millions de dollars (257 millions d'euros), en plus des 400 000 dollars (296 000 euros) d'aide immédiate.
Finlande : 300 000 euros.
France : 22,1 millions d'euros et 20 autres promis pour la prévention des épidémies.
Grèce : 300 000 euros.
Hongrie : 245 000 euros.
Iran : 627 000 dollars (464 000 euros).
Irlande : 1 million d'euros.
Japon : 22 millions d'euros et quelque 7 millions d'euros pour soutenir l'action de ses ONG. Par la suite le Japon a décidé d'envoyer 500 millions de dollars.
Koweït : 1,4 million d'euros.
Luxembourg : 5 million d'euros.
Maroc : a adressé des médicaments, des vaccins et des couvertures.
Norvège : 12 millions d'euros.
Pays-Bas : 27 millions d'euros.
Pologne : un million de zlotys (250 000 euros).
Portugal : 8 millions d'euros.
Qatar : 7,4 millions d'euros.
République tchèque : 328 000 euros.
Roumanie : 30 000 euros.
Royaume-Uni : 15 millions de livres (21,3 millions d'euros).
Russie : a annoncé l'envoi de 25 tonnes d'aide humanitaire au Sri Lanka.
Suède : 55 millions d'euros.
Suisse : 25 millions de frans suisse (~16 millions d'euros).
Union européenne : 20 millions d'euros et se dit en mesure de mobiliser jusqu'à 30 millions, après une première aide de trois millions d'euros.
d'après Wikipédia
On observe en Europe, une aide supérieure en Allemagne et en Suède proportionnellement aux autres pays. En effet, on dénombre au moins 3500 morts ou disparus pour la Suède qui est le pays occidental le plus touché en nombre de victimes.
- à gauche : livraison d'aide d'urgence (cliché mission Tsunarisque, début 2005)
- à droite : programme japonais de replantation (cliché mission Tsunarisque, 2006)